L’intervento della Presidente della SAIC Anna Depalmas a Tunisi

Mesdames et Messieurs, autorités présentes,
je tiens à remercier l’Ambassade d’Italie et l’Institut Italien de Culture de Tunis pour avoir organisé cette importante et fructueuse rencontre de chercheurs.

Bien que l’auteur ait déjà évoqué, et donc anticipé, les contenus de son livre, je pense qu’il est néanmoins opportun d’en faire une présentation, même brève.

Nove anni di attività dal 2016 al 2024 della Scuola Archeologica Italiana di Cartagine nel volume Punica regna vides.

ou

Neuf années d’activité, de 2016 à 2024, de l’École Archéologique Italienne de Carthage, dans le volume Punica regna vides.

Ce livre est une œuvre de 334 pages, rédigée avec un soin extrême et une grande exhaustivité par Sergio Ribichini, et publiée par UnicaPress de l’Université de Cagliari.

L’auteur est parvenu, de manière remarquable et avec un style agréable et érudit, enrichi de réflexions et d’approfondissements historiques et archéologiques, à raconter, en dix chapitres, presque autant d’années de vie de la SAIC –Scuola Archeologica Italiana di Cartagine ou « École Archéologique Italienne de Carthage. Documentation, Formation et Recherche » — depuis sa fondation, le 22 février 2016 à Sassari, en présence de vingt-cinq chercheurs qui élurent Attilio Mastino comme président, Piero Bartoloni comme président honoraire, et cinq membres du Conseil Scientifique : Antonio Maria Corda, Pier Giorgio Ignazio Spanu, Alessandro Teatini, Michele Guirguis, Sergio Ribichini (nommé secrétaire de la SAIC par le président).
Puis, en 2017, le Conseil Scientifique proposà, et l’Assemblée approuvà, d’élargir le Conseil à neuf membres, avec l’ajout de Maria Antonietta Rizzo et Savino Di Lernia (remplacé en 2023 par Lorenzo Nigro).

L’ouvrage de Sergio Ribichini décrit en détail les éléments centraux de l’activité de l’École, menés à travers ses canaux éditoriaux : la revue Caster dirigée par Antonio Maria Corda, les collections Les Monographies de la SAIC et Les Dossiers des Monographies de la SAIC dirigées par Paola Ruggieri, ainsi que par ses activités scientifiques, notamment les conférences, les séminaires et la SAIC Academy cette dernière coordonnée par Sergio Ribichini lui-même.

Un chapitre — le quatrième — est dédié à la Bibliothèque “Sabatino Moscati” de Tunis, fondée à la suite de la donation de la famille du chercheur, en particulier de ses filles Laura et Paola. Avec plus de 6000 volumes, elle constitue un patrimoine important partagé entre plusieurs institutions : SAIC, l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle, et l’Institut National du Patrimoine de Tunis, qui ont signé des accords pour sa gestion.

Comme décrit le cinquième chapitre, la SAIC mène des activités de formation en soutenant des parcours doctoraux, des stages, et en attribuant des bourses pour des recherches archéologiques en divers lieux de Tunisie, ainsi que pour des formations conjointes issues de la coopération entre les Universités de Sassari et de Carthage. La partie dédiée aux missions archéologiques et aux programmes de recherche illustre la variété et la richesse des actions menées en Tunisie. À cela s’ajoute le projet Urbs Antiqua, un programme de coopération entre la SAIC et l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement, visant à promouvoir le dialogue interculturel et les politiques de développement en Tunisie grâce à une action innovante dans le domaine du patrimoine archéologique, réalisée en synergie avec des institutions et acteurs publics et privés, italiens et tunisiens.

Le sixième chapitre est consacré aux activités de diffusion et de valorisation : conférences, socialmedia comme Facebook (À titre d’exemple, l’auteur mentionne le 22 février 2025, avec plus de 5 000 followers de diverses nationalités, avec une portée de 11 000 post et 2 600 interactions). Les actions de dissémination scientifique sont nombreuses : participation à des événements publics comme, en Italie, Tourisma (édition 2025), ou encore organisation d’expositions, telle celle inaugurée en 2023 à la Bibliothèque “Sabatino Moscati” sur la Byrsa de Carthage : Du crayon au clic. Les antiquités d’Afrique du Nord de Luigi Balugani, aujourd’hui, également présentée à la Bibliothèque Universitaire de Sassari. La SAIC a également patronné des colloques tels que, comme vous le savez, L’Afrique Romaine XXI (Tunis, 2018) et L’Afrique Romaine XXII (Sbeitla, 2022).

Le septième chapitre retrace les parcours de deux chercheurs ayant inspiré les actions de la SAIC, Sabatino Moscati et Antonino Di Vita, ainsi que les portraits de sept membres disparus et onze mémoires d’amis de la SAIC.

L’ouvrage se conclut par des documents relatifs à la SAIC : sa fondation, ses statuts, règlements, comptes rendus, et les événements marquants de ces neuf années d’intense activité scientifique.

Il s’agit, dans son ensemble, d’une archive précieuse, d’un héritage transmis aux plus de 250 membres, à la communauté scientifique, et désormais entre les mains du président honoraire Sergio Ferdinandi, du Conseil élu (Danila Artizzu, Bruno D’Andrea, Rossana De Simone, Alberto Gavini, Giulio Lucarini), et à moi-même, afin que nous en gardions un exemple éclatant pour l’avenir qui nous est confié, dans un esprit de gratitude et d’admiration pour le travail accompli par le président Attilio Mastino, le président honoraire Piero Bartoloni, le secrétaire Sergio Ribichini, et l’ensemble du conseil précédent.

Une mission que nous poursuivrons avec les mêmes instruments qui ont constitué jusqu’à présent les bases de notre action : l’intensification des recherches archéologiques et historiques dans une large dimension méditerranéenne, la formation prioritaire des jeunes chercheurs, l’ouverture souhaitée de nouveaux domaines de recherche scientifique, et le renforcement de la coopération tuniso-italienne dans une perspective commune de recherche et de valorisation du patrimoine archéologique de cette terre amie qui nous accueille.